Assurer l’avenir des bases industrielles actuelles du Grand Est pour réussir Business Act

10.07.2020

Assurer l’avenir des bases industrielles actuelles du Grand Est pour réussir Business Act

Communiqué du 10 juillet 2020 | Crédit photo : Kevin.B — Travail personnel | CC BY-SA 4.0

Le Conseil régional du Grand Est vient de voter le Business act, plan de relance et de reconquête de la Région, élaboré en partenariat avec l’Etat, dans le cadre d’une large concertation dans laquelle le CESER s’est pleinement engagé. Le CESER salue cette ambition de repenser l’économie régionale. Cet indispensable effort de relance ne pourra néanmoins suffire à affronter la nature et la profondeur des problèmes que le Grand Est va traverser. C’est pourquoi le CESER estime qu’il faut envisager une profonde refondation environnementale, sociale et économique, dont le fil conducteur doit être la réponse à l’urgence climatique.

Les trois principaux défis posés par le Business Act (les défis de la transition écologique, du numérique et de l’industrie), dans une région qui compte de véritables fleurons, peuvent en constituer une base première solide.

Mais, pour réussir, ces transitions doivent notamment s’appuyer sur le potentiel existant d’une région de forte tradition industrielle. De ce point de vue et face aux enjeux d’une transformation industrielle bas carbone (électromobilité, hydrogène…), les annonces, ces derniers jours, concernant par exemples l’avenir du site d’Alstom à Reichshoffen et celui de l’usine Smart à Hambach, interrogent sur la capacité du territoire à réussir à relever les défis posés si des bases industrielles si stratégiques venaient à disparaître.

En effet, alors que le Business Act se positionne en soutien des entreprises et des territoires dans la transition écologique, comment accepter la disparition d’une production importante sur le territoire de véhicules électriques à Smartville, ou de perdre le savoir-faire du site alsacien modernisé qui produit les TER Régiolis (et expérimente l’hybride et l’hydrogène) et dont le plan de charge actuel est assuré jusqu’en 2024 ?

Face à ces signaux inquiétants, le CESER demande à l’Etat, au Conseil régional et à l’ensemble des acteurs impliqués, de tout mettre en œuvre pour sauvegarder ces bases industrielles essentielles pour réussir le Business Act.

Patrick TASSIN

Président du CESER Grand Est

 

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