Pour une Refondation | Réorganiser le vivre ensemble

Pendant le confinement, de nouvelles solidarités sont apparues. Il est important de les conserver dans la durée, grâce à des relais institutionnels et au développement de politiques publiques ambitieuses garantissant l’accès aux services publics et des protections sociales inclusives. Le sport et la culture ont également un impact sur l’emploi, la formation et l’innovation. Ils sont des éléments influents dans le cadre du tourisme et du bien-être. Des travaux de mise en conformité et en matière d’hygiène, notamment dans les vestiaires et douches, seront obligatoires pour la reprise et dans la durée. Eu égard aux liens essentiels qu’ils promeuvent dans notre société, il faudra garantir des moyens dédiés au sport, à la culture et à l’éducation populaire.

La crise a fait apparaître les faiblesses de notre système de santé.

  • Pour le CESER, il est impérieux de développer une offre de soins pouvant répondre rapidement aux situations sanitaires dans tout le territoire régional et associant le territoire transfrontalier (extension des Zones Organisées d’Accès aux Soins Transfrontaliers), répondant aux besoins de toutes et tous, notamment des personnes âgées et vulnérables, et s’appuyant éventuellement sur des expérimentations. Ce développement de l’offre de soins ne saurait s’envisager en restant dans le cadre strict du Projet Régional de Santé 2, qui doit évoluer en conséquence.

Le CESER propose la création d’un observatoire de santé dans tous les espaces frontaliers du Grand Est et de passer des conventions d’aide médicale d’urgence pour les véhicules SMUR terrestres et véhicules d’héliportage.

Le CESER souhaite en outre que, dans le cadre de l’indispensable recréation de l’autonomie européenne en matière de production de médicaments et matériel médical, la région Grand Est occupe pleinement sa place en concertation avec tous ses voisins.

  • Le CESER demande que des moyens financiers et humains soient dégagés pour un maintien et un accès plus équitable aux services publics et aux commerces de proximité, notamment en territoire rural.
  • Afin de développer une mobilité durable, le CESER propose notamment de densifier les pistes cyclables et de redonner confiance aux usagers des transports collectifs. Si le fret ferroviaire se développait, il serait de nature à réduire le péage passager du ferroviaire, donc de procurer des économies à la Région. Pour cela, le CESER demande d’investir dans des plateformes multimodales.

Le CESER propose aussi l’expérimentation régionale d’une taxe pour le trafic poids lourds en transit, ainsi qu’une TVA à 5,5 % pour les transports publics de proximité (TER notamment).

  • En matière de formations, le CESER propose, d’une part, d’adapter les formations pour répondre à l’évolution des besoins, à partir d’une réévaluation de l’utilité sociale et environnementale des secteurs d’activité et des métiers. D’autre part, il propose d’investir dans l’orientation tout au long de la vie (informer, communiquer et accompagner) afin que toute personne soit en capacité de faire des choix en fonction de ses aspirations.
  • Le CESER préconise un plan d’usage du numérique à destination de tous et toutes. Il s’agirait de :
    • Mettre rapidement en place un plan de formation à l’usage numérique, encadrant et sécurisant l’évolution du digital dans la société.
    • Doter les universités et les grandes écoles d’outils développant les échanges pédagogiques et favorisant l’ancrage des cerveaux formés en Grand Est.
    • Accélérer la transformation numérique du tourisme régional.

Le CESER réitère sa demande d’un état des lieux de la « continuité pédagogique à distance » dans les lycées du Grand Est qui permettrait à la fois d’évaluer la réalité effective du programme Lycée 4.0 et ses apports en situation de confinement.

Le CESER souligne l’importance du respect du planning de déploiement de la fibre, qui, par ailleurs, est source d’emplois locaux.

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