La place de la société civile dans le Grand Est : première rencontre inédite du CESER et des Conseils de Développement

19.01.2017

La place de la société civile dans le Grand Est : première rencontre inédite du CESER et des Conseils de Développement

Démarche inédite en France, le Conseil économique social et environnemental régional (CESER) Grand Est et les Conseils de Développement (CODEV) ont engagé ce mardi 17 janvier une série de travaux et réflexions en vue de la co-production d’un Livre Blanc sur le rôle et la place de la société civile dans le Grand Est. Publication prévue à l’automne 2017.

Face au constat d’un système politique à bout de souffle et à l’émergence de nouvelles formes d’implication citoyenne dans la vie publique, il est urgent pour les instances de la société civile organisée d’apporter leur regard sur le rôle qu’elles peuvent et doivent jouer en faveur de la démocratie de demain.

« Il s’agit ni plus ni moins de saisir notre place au cœur d’une nouvelle forme de gouvernance démocratique, où la société civile détiendrait un rôle majeur d’intermédiaire entre les élus d’une part, et les citoyens d’autre part », affirme Patrick Tassin, Président du CESER Grand Est. Quant à Dominique Valck, Président du CODEV du Grand Nancy, également Co-Président de la Conférence Régionale des Conseils de Développement (avec Philippe Aubert, région mulhousienne), il précise : « Les élus doivent être assurés que de telles instances seront efficaces s’ils les intègrent dans un processus partagé d’intelligence collective au service du projet de société et du Commun. Si la démocratie est profondément malade, nous y voyons un échec collectif dont nous devons nous emparer collectivement. Cette situation n’est pas de la seule responsabilité des élus… mais les solutions à inventer, à expérimenter ne sont pas non plus de leur seul ressort. »

CESER et CODEV s’accordent par ailleurs à dire que l’enjeu de formation à la « chose publique » et d’éducation à la citoyenneté est primordial. Ces instances souhaitent ainsi placer l’individu au cœur d’une nouvelle gouvernance territoriale dans un processus de co-construction des politiques publiques adapté notamment aux nouveaux modes de communication numériques.

Par cette initiative originale, la société civile revendique enfin une forme de droit à l’expérimentation qu’elle aura l’occasion de mettre à l’épreuve ces six prochains mois en organisant des rencontres régulières, ainsi qu’un temps public de restitution à mi-chemin, au mois de mai 2017.

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