Le CESER publie sa troisième note de conjoncture de la région Grand Est au 10 octobre 2016

10.10.2016

Le CESER publie sa troisième note de conjoncture de la région Grand Est au 10 octobre 2016

Les mauvais chiffres des demandeurs d’emploi du mois d’août masquent des éléments pourtant plus favorables pour la création d’emplois et le chômage.

Le CESER Grand Est présente sa troisième note trimestrielle de conjoncture économique et sociale de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et de ses territoires.

Au travers d’indicateurs originaux liés à l’activité économique, à l’emploi, au chômage et à la précarité, mais aussi à l’environnement transfrontalier et à celui des régions périphériques, la publication vise aussi et surtout à proposer une véritable analyse conjoncturelle économique sociale et territoriale de la région Grand Est.

Ce troisième Tableau de Bord met en évidence les mauvais chiffres des demandeurs d’emploi du mois d’août, qui masquent des éléments pourtant plus favorables pour la création d’emplois et le chômage.

Aussi, il ressort de cette note, datée du 10 octobre 2016, sept constats.

1er constat : plafonnement de l’indicateur de conjoncture synthétique du Grand Est

L’indicateur composite de conjoncture du CESER Grand Est (exportations, emploi intérimaire et demandeurs d’emploi de moins de 25 ans) marque une stagnation. La légère évolution positive constatée au trimestre précédent ne s’est pas confirmée : pause conjoncturelle ou essoufflement ?

2ème constat : malgré les mauvais chiffres du mois d’août, l’évolution annuelle des demandeurs d’emploi est à la baisse

On dénombre 464 170 demandeurs d’emploi (catégories ABC) en août 2016, soit une augmentation de 4570 demandeurs d’emploi sur un an (+1%). C’est la plus faible évolution annuelle depuis 8 ans. En 2008/2009, la hausse annuelle des demandeurs d’emploi était alors de +62 910.

3ème constat : les créations d’emplois reprennent après quatre années de baisse

5342 emplois ont été créés sur un an, principalement en Alsace et dans le secteur des services, tandis que l’on observe une quasi-stagnation des effectifs en Lorraine et en Champagne-Ardenne. L’industrie et le BTP continuent en revanche de détruire de nombreux emplois (- 8 800 sur un an).

4ème constat : le taux d’utilisation des outils de production accuse un retard dans l’industrie

La région Grand Est reste encore en retard par rapport à la plupart des régions sur le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie. L’indice reste loin des niveaux d’avant-crise et se stabilise autour de 76% : un taux qui ne se traduira donc pas forcément en embauches.

5ème constat : le secteur de la construction est toujours dans l’attente d’une reprise

La relance des permis de construire reste encore sans effets sur les démarrages de chantiers. Sur les 4 derniers trimestres, 4 435 débuts de chantiers ont été enregistrés en moyenne, soit une baisse de 11% par rapport aux 4 trimestres précédents.

6ème constat : la région bénéficie des dynamiques économiques des pays frontaliers

4 502 emplois ont été créés de juin 2015 à juin 2016 au Luxembourg. On dénombre désormais 90 000 frontaliers résidant en France et travaillant au Luxembourg. En tout, ce sont 175 663 résidents du Grand Est qui exercent une activité professionnelle dans les quatre pays frontaliers.

7ème constat : le commerce extérieur apparaît comme le levier essentiel de croissance

Hors Ile de France, le Grand Est représente, avec 13,3% des exportations françaises, la première région exportatrice du pays. Le Grand Est se situe également au premier rang pour le poids des exportations dans le PIB (36,8%) ainsi que pour les exportations avec l’Allemagne (22% du total national). La balance commerciale du Grand Est est excédentaire de 4 milliards d’euros sur les 4 derniers trimestres.

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